Les grandes enseignes de distribution proposent une ou deux foires aux vins par an.
Elles ont généralement lieu au début du printemps et au début de l'automne de chaque année.
Ces foires attirent autant le connaisseur, qui aura à coeur de dénicher les vins les plus prestigieux à prix intéressants, que le débutant ou simple amateur, qui lui se régale à l'avance de faire la meilleure affaire.
Mais attention !
Un vin aux abords prestigieux (AOC renommée, cru classé...), pour un modeste prix, ne signifie pas irrémédiablement que c'est une affaire. Il faut savoir que les grandes enseignes sont là aussi pour faire du chiffre (parfois jusqu'à 10% des ventes du magasin !), et très souvent, bien malheureusement, des pièges sont tendus au dénicheur novice.
Voici donc quelques conseils pour éviter certains pièges :
- Les meilleures affaires se font les premiers jours. Les vins aux prix les plus attractifs ne sont malheureusement pas disponibles dans des volumes illimités. Soyez les premiers servis !
- Méfiez vous des grandes bouteilles que vous trouverez toute l'année dans le linéaire. Les grands vins méritent quelques égards, et la qualité peut s'en ressentir sur des bouteilles stockées debout, dans la chaleur, à la lumière.
- Attention aux confusions de genres. Les enseignes abusent souvent de noms de chateaux proches de ceux des grands crus. Les seconds vins des châteaux portent des noms proches du grand vin. Ne payez alors pas le second vin au prix du grand vin.
- C'est bien de vouloir se débrouiller seul, de rentrer chez soi, ravi d'avoir dénicher la perle rare. Mais cela se soldera par une désagréable surprise, bien plus souvent que l'inverse. Apprenez donc à vous laisser guider par un sommelier. N'ayez ni honte, ni peur. Ce sont en règle générale des indépendants qui sont embauchés pour l'occasion par les grandes surfaces. Il sont donc à même de vous conseiller en toute indépendance et impartialité.
Plus méconnus mais pas moins excellents, les vins d'Espagne, d'Italie, de Hongrie ou d'Autriche méritent bien que l'on s'y attarde un moment...
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LES GRANDS BEAUJOLAIS !
Il est vrai que l'on a tendance à considérer les beaujolais à l'image que dégage la réputation du beaujolais nouveau, et ses qualités de vinification et d'élevage très médiocres !
Or il n'en est rien, et les plus avertis le savent bien...
Oui, il existe des grands Beaujolais, élégants, frais, de bonne garde les années chaudes (les 1947 et 1976 sont encore a priori d'excellent vins qui ont su conserver leur jeunesse).
Il suffirait de déguster Morgon, Moulin-à-vent, Fleurie, Chénas, par exemple, issus de bons domaines, et sur une bonne année, pour le constater.
Certes je n'ai jamais eu l'occasion de goûter un "Grand" Beaujolais, et je n'aurai sans doute jamais le privilège de goûter un Moulin-à-vent 1947, mais toujours est-il que ceux que je connais déjà, pour les avoir eu en bouche, m'ont suffisamment convaincus : les "grands" Beaujolais existent bel et bien !
Ma jeune expérience de dégustateur (7 ans de passion) m'a fait découvrir les bons beaujolais il y a 2 ans, grâce entre autres à un bon Moulin-à vent et un bon Fleurie, du domaine de la Treille, millésimés 2006 (cf. article sur ces vins dans le blog).
Je conseille donc à ceux qui n'ont jamais eu cette occasion unique de la faire sans plus tarder...
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