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dimanche 13 juin 2010

L'Inao donne son feu vert : Grignan donne son nom au vin du Tricastin !


L'INAO autorise la cuvée locale à prendre l'appellation de Grignan-les-Adhémar


Handicapés par la notoriété de la centrale nucléaire voisine, les vignerons du Tricastin viennent d'obtenir l'autorisation de l'Inao (Institut national des appellations d'origine), pour changer de nom. Histoire de se démarquer de l'image pas très sommelière de... 

la plateforme d'enrichissement d'uranium.
L'AOC Coteaux du Tricastin s'appellera donc désormais AOP Grignan-les-Adhémar. « Je suis soulagé et très satisfait », a ainsi déclaré Henri Bour. Le président du syndicat des vignerons voit dans ce changement de nom, une étape dans la reconquête d'un marché en partie plombé par « une image qui collait injustement à la peau » des professionnels locaux. Il espère que la nouvelle appellation, empruntée à la dénomination de la commune drômoise de Grignan, où résidait la marquise de Sévigné, rentrera en vigueur dès la récolte 2010. Les six vins – rouge blanc, rosée, répartis en primeurs et vins de garde – de la future ex-cuvée Tricastin, vont par conséquent recevoir de nouvelles étiquettes.
L'Inao a souligné qu'il s'agissait là d'une décision « exceptionnelle, qui n'a pas vocation à devenir une doctrine ». En effet, avant les Coteaux du Tricastin, des changements « limités » avaient été admis pour les AOC Côtes du Lubéron, rebaptisés Lubéron et Côtes du Ventoux, devenus tout simplement Ventoux.
Les viticulteurs du Tricastin, qui bénéficiaient d'une AOC depuis 1973, cherchaient à se démarquer du complexe nucléaire créé en 1974. Le déversement accidentel dans la nature de 74 kg d'uranium, échappés de la plateforme de l'usine Socatri, avait conforté les professionnels dans leur détermination à couper le cordon ombilical de l'homonymie.
Ça devenait une question de survie. Car bien que des analyses aient démontré l'absence de radioactivité suspecte dans le vignoble, l'appellation Coteaux du Tricastin a perdu 40 % de son volume écoulé en deux ans. Quant aux arrachages de vignes, « ils ont atteint 600 hectares en quatre ans, laissant 2 100 hectares pour l'AOC », poursuit Henri Bour.
Désormais, les représentants des vignerons drômois espèrent que « c'est une page qui se tourne », avec la nouvelle appellation. Cependant, si « une étape importante » vient d'être franchie pour Henri Bour et les 300 vignerons de la future ex-AOC Tricastin, on ne sabre pas encore le champagne : « Tout n'est pas gagné, dit M. Bour, il y a encore une procédure nationale d'opposition d'une durée de deux mois ». Puis il faudra que le ministre de l'Agriculture confirme l'avis favorable de l'INAO.    (source: Midi Libre 12/06/10)

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